C’est un comité national de branche (CNB) quasiment au complet qui a fait le point sur les différents dossiers ouverts dans la branche Caoutchouc. Une sorte d’état des lieux, complété par l’inventaire de ce qui se déroule dans les entreprises, au plus près des salariés.
Ainsi, après l’accord Salaires signé par la seule FCE-CFDT en mars 2005, la délégation patronale semble avoir choisi l’immobilisme, voire la provocation. Et malgré les déclarations claires de la FCE à vouloir négocier, y compris sur la mise en place d’un nouveau système pour le calcul de la prime d’ancienneté, la chambre patronale n’a fait, au cours des six derniers mois, que des propositions ridicules, voire indécentes. A ce rythme, il faut s’attendre à voir figurer sous la valeur du Smic, au mois de juillet
prochain, les premiers cœfficients des agents de maîtrise !
Autre point qui semble concerner de plus en plus d’entreprises, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Mais les directions d’entreprise semblent préférer la négociation d’accords de GPE : finies les compétences et la carrière professionnelle… Une formule qui est une façon de s’adapter à la réglementation, sans se soucier pour autant de construire positivement (quantitativement et qualitativement) pour l’emploi. Sur cette question, le CNB invite toutes les équipes syndicales confrontées à ce type de manœuvres à se faire connaître.
Enfin, les membres du CNB ont débattu de la conclusion prochaine d’un accord portant la création d’une Section paritaire professionnelle (SPP). Pour la FCE, il s’agit de dépasser la simple collecte des cotisations patronales pour la formation professionnelle. C’est une véritable politique de branche en la matière qu’il faut mettre en place. Une nécessité, quand l’emploi est mis à mal entre restructurations, baisses d’activité, et réorganisation du marché de l’automobile. Mais aussi un défi, quand la chambre patronale n’a jamais eu de politique de formation. Ce n’est donc pas gagné d’avance. Une partie de la réussite dépendra de la mobilisation des équipes syndicales. Alors, à vos marques !